Depuis mars 2000, avec l’élargissement du support documentaire pour les actes juridiques aux documents numériques, les lois et décrets poussent vers la généralisation de la dématérialisation des échanges.
Cependant, dans la grande majorité des cas, les échanges dématérialisés nécessitaient l’accord des parties. Cette contrainte disparaît peu à peu.
Ainsi, dès février 2011, le décret relatif à l’envoi d’un Envoi Recommandé Électronique Sécurisé (ERES ou lettre recommandée électronique) interdit le destinataire professionnel de refuser ce procédé (Le particulier peut, lui, exiger un envoi postal).
De plus, alors que les procédures d’appel d’offre du secteur public sont déjà fortement dématérialisées, la loi du 6 aout 2015, définit un calendrier de mise en œuvre de la dématérialisation des factures des fournisseurs de l’état et des collectivités locales :
Le portail Chorus Pro permet d’ores et déjà le dépôt des factures sous forme dématérialisée.
En ce qui concerne les entreprises privées, cette même loi interdit aux clients professionnels de refuser la facture dématérialisée. De plus en plus d’entreprises, notamment dans les secteurs de service (banque, assurance, opérateurs…) proposent, tant aux entreprises qu’aux particuliers de signer leur contrat par voie dématérialisée aux travers des plateformes de signature électronique ou en ligne.
Enfin, la loi du 8 août 2016, dite « loi travail », autorise la généralisation des bulletins de salaire dématérialisés « sauf opposition du salarié ».
Si il y a peu de chance qu’un fournisseur ou qu’un employeur mette à mal ses relations avec ses clients ou ses salariés en imposant à tout prix les échanges dématérialisés, il n’en demeure pas moins que les textes soutiennent cette évolution naturelle, source d’économies financières et environnementales. La dématérialisation des échanges professionnels est en marche !